SURVIVRE (2024)

L'histoire

Un couple fête l'anniversaire de leur fils au milieu de l'océan sur leur bateau. Une violente tempête éclate et fait surgir des profondeurs des créatures affamées qui luttent pour leur survie.


L'AVIS DE SF-STORY***

POINTS POSITIFS ET NEGATIFS

 

+ Un nouveau film post-apocalyptique : de la S-F française décomplexée dans la veine de Dans la brume ou du plus récent Le Règne animal

- Budget suffisant ?

HORS-CHAMP*

Doté d'un budget limité, Survivre de Frédéric Jardin est un récit efficace sur le thème apocalyptique du retrait des océans. Filmé en majeure partie au Maroc, offre un écrin de superbes paysages pour ce naufrage en terre ferme d'une famille archétypale : c'est une vraie réussite visuelle. Le film est une plaidoirie contre la surconsommation des richesses de notre planète, Emilie Dequenne est une vraie héroïne survivaliste en mère protectrice de ses enfants, un nouvel essai de film de genre à la française qui passe du film catastrophe au slasher movie sans complexe. 

Frédéric Jardin

 

Nouveau film post-apocalyptique français, Survivre est un film de S-F réalisé par Frédéric Jardin, qui avait déjà œuvré sur plusieurs série télé Canal+ comme Braquo (2014), vingt épisodes de la série  Engrenages (2014-2020), Alger Confidentiel diffusé en 2022 sur Arte ou la série d'espionnage Totems (2021) visible sur Prime Vidéo.

Il est le frère du romancier Alexandre Jardin et le fils du scénariste Pascal Jardin, auteur notamment du scénario  des films  Le Vieux Fusil (1975), La veuve Couderc (1971).

Du projet au film

 

Ce sont deux producteurs, Marc-Etienne Schwartz et Marco Stanimirovic, qui ont proposé au réalisateur le scénario de Survivre. Mais Frédéric Jardin le trouve : "...trop perché. il me manquait une vraie approche réaliste pour que j'y adhère totalement". Le réalisateur retravaille le script pour y injecter plus de réel, avec des personnages plus incarnés, un mère médecin, un père océanographe et deux ados de 13 et 16 ans. "Finalement, entre la survie , le bateau, la famille et la dimension biculturelle, puisque la famille et franco-américaine, le projet tenait la route et rapidement intéressés les financiers" déclare-t-il.

Du film catastrophe au road-movie

 

Les fonds sous-marins très agités sont les premiers plans du film, le réalisateur voulait : "... que l'on sente que la Terre remue, que le magma terrestre vit, que la menace est là, tout prêt de se concrétiser et de déferler. Il s'agit d'installer la tension dramatique d'entrée, plutot que d'y aller crescendo, de faire comprendre immédiatement au spectateur dans quoi, il s'embarque. Ensuite... Julia (Emilie Dequenne) se trouve entrainée brutalement par les courants, annoncés par ces remous des première images..."

Le film est structuré en trois parties ; le dérèglement général qui rappelle le film catastrophe avec les satellites qui tombent du ciel, les baleines désorientées qui passent sous le bateau, puis une fois que la mer s'est retiré le genre survivaliste est prégnant, puis le récit prend l'allure d'un thriller sous forme de road movie.

 

Fragments de films

 

Frédéric Jardin adore les huis clos oppressants : "...ils permettent d'assumer la gestion du temps réel car ces évènements se déroulent dans un temps très resserré. J'ai pensé à Calme Blanc (1989) de Philip Noyce, où la tension est palpable et qui fait partie des références que j'avais en tête."

 

Mais le réalisateur a d'autres références cinématographiques comme "Les chiens de Paille de Sam Peckinpah, Délivrance de John Boorman, Duel de Steven Spielberg ou encore Gerry de Gus Van Sant pour la partie désertique. Ce sont davantage des fragments de films, souvent très différents qui me restent en tête... que des références précises. Par exemple, les films de Samuel Fuller très secs, à l'os, avec de brusques bouffées de violence, qui sont une source d'inspiration pour le traitement de l'animosité, du déséquilibre, tout comme La Lettre inachevée de Mikhaïl Kalatozov, survival sidérant, avec des moments d'intensité stupéfiants."

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PHOTOS

 © 2024 KMBO.

AFFICHES


GENERIQUE

Survivre (id.), Frédéric Jardin, 2024, France. 

Son : Dolby AtmosFormat d'image : NC.

Réalisateur : Frédéric Jardin. Durée : 1h30 .

Productions M.E.S. Productions, Monkey Pack Films, Umedia en 

co-production avec uFund, en association avec La Compagnie Generale des Effets Visuels, Monkey Pack Cinéma, Palatine Étoile 20, avec la participation de Federation Studios et le support de Canal+, Ciné+, C8, Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), Société des Producteurs de Cinéma et de Télévision (Procirep), Agence Nationale de Gestion des Oeuvres Audiovisuelles (ANGOA), Tax Shelter du Gouvernement Fédéral Belge, Investisseurs Tax Shelter.

Distribution France : KMBO.

Producteurs : Marc-Etienne Schwartz, Marc Stanimirovic.

Co-producteurs : Cédric Iland, Bastien Sirodot

Producteurs exécutifs : Ludovic Naar, Frantz Richard.

Scénario : Alexandre Coquelle, Mathieu Oullion.

Effets spéciaux : Georges Demétrau. Société d'effets spéciaux : Benuts.

Directeur de la photographie : Pierre Aïm.

MontageReynald Bertrand, Camille Toubkis.

Musique : Nicolas Errèra.

Chef décorateur : NC.

Direction artistique : Pierre Queffelean.

Décorateur plateau

Costumes : Elisabeth Bornuat.

Interprètes : Andreas Pietschmann, Émilie Dequenne, Lucas Ebel (Ben), Lisa Delamar, Arben Bajraktaraj, Olivier Ho Hio Hen, Simon Rérolle.

Date de sortie française : 19 Juin 2024.

Budget estimé : NC



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*Le hors-champ est la partie de la scène qui n'apparaît pas dans un plan d'un film parce qu'elle n'est pas interceptée par le champ de l'optique de la caméra que ce champ soit invariable (plan fixe), ou variable (plan où la caméra effectue un mouvement (panoramique et/ou travelling) et/ou un zoom).