Les Predator, les pires prédateurs de l’univers sont maintenant plus forts et plus intelligents que jamais, ils se sont génétiquement perfectionnés grâce à l’ADN d’autres espèces.
Quand un jeune garçon déclenche accidentellement leur retour sur Terre, seul un équipage hétéroclite d’anciens soldats et un professeur de science contestataire peuvent empêcher l’extinction de la race humaine.
POINTS POSITIFS ET NEGATIFS
+ Un reboot qui relance la franchise ?
- Difficile de faire mieux que le Predator original de John McTiernan ?
Predator Reboot
Le réalisateur Shane Black tente de renouer avec le public de la saga Predator constituée de trois films et de deux crossover mixant l'univers Alien : Alien vs. Predator et Aliens vs. Predator: Requiem. Il est également l'auteur du scénario, mais ce n'est pas son coup d'essai : il avait déjà écrit les scénarios de L'arme fatale, Iron Man3 ou Kiss Kiss Bang Bang. Il est en outre acteur, connu notamment pour son interprétation du personnage de Hawkins dans le premier Predator de John McTiernan en 1987!
Le producteur John Davis explique : "«Trente ans plus tard, il s’agit toujours du même prédateur, mais avec le temps il s’est amélioré. Il ne s’agit pas d’une réinvention ni d’une redite. On reconnaît bien là la franchise qui nous a transporté, mais trente ans plus tard. On nous présente les conséquences de ce qui est arrivé. On y développe ce qui s’est déroulé durant les trois dernières décennies : ils ont évolué."
La mythologie Predator
Le Yautja est ce terrifiant extraterrestre qui apparaît à l’écran sous le nom du Prédateur depuis le premier film réalisé en 1987, conçu à l’origine par le maquilleur Stan Winston, figure légendaire des effets spéciaux, créateur également des créatures de Alien et de Terminator.
Son aspect visuel et l'impact du premier Predator en a fait l'une des créatures les plus emblématiques du cinéma de science-fiction. Pour le scénariste Fred Dekker, "...grâce à son élégant design qui, à l’instar de toutes les conceptions de grands monstres, vise directement notre inconscient. En contemplant cette créature nous voyons le reflet de notre propre image dans son aspect le plus sombre, effrayante et primitive, une vision difficile à affronter ».
John Davis, le producteur du film et du premier opus, évoque ce qui l'a séduit dans le film Predator de 1987 : "Il s’agissait surtout de l’idée de la
chasse. Une idée incarnée par cette créature venue d’une autre planète qui joue sa plus grande partie de chasse face au plus gros des gibiers, et ce commando américain ... pris au cœur de la jungle. À la fin, la
créature est surpassée et vaincue, donc bien que le Prédateur... summum du chasseur... ait davantage de muscles et d’armes, l’ingéniosité et le désir de survie de l’homme en fait un combat équitable ».
Les différents prédateurs du nouvel opus sont un mélange entre prises de vue avec une caméra courante et des effets en images de synthèse. Tandis que celui d’origine, le plus familier des prédateurs, est incarné par un acteur de très grande taille en costume, le Prédateur évolué est en images de synthèse. Shane Black explique qu’ils souhaitaient « réaliser une fusion sans démarcation entre les effets spéciaux et visuels".
Lorsqu'il arrive sur le projet, le réalisateur Shane Black exige un budget plus conséquent pour donner plus d'ampleur au film avec davantage d'actions et une plus grande implication des personnages comparées aux autres Monster Movies, sans oublier le réalisme et l'interdiction aux moins de 16 ans qui délimite les scènes gore où les predators peuvent œuvrer ! "Nous avions carte blanche pour réaliser un vrai film d’aventures façon vieille école, qui résume tous les genres avec lesquels on a grandi et que l’on affectionne, mais portés à une échelle supérieure." déclare le réalisateur.
« Pour rester fidèle à ses origines, un film de la franchise Predator doit faire peur » déclare Fred Dekker, le scénariste. « Il est indispensable que la menace de la chasse plane tout au long du film. Il y aura une certaine quantité d’effusion de sang, des viscères et des matières visqueuses aussi, il faut que cela fasse peur. Nous avons insisté sur ces points-là. Mais je pense que tout film doit avoir une certaine humanité, on doit vibrer pour les personnages, autrement l’histoire n’a pas de sens. "
Le Predateur
Pour incarner le Predator, l'acteur Brian Prince, mesurant plus de deux mètres, est engagé. Une fois le costume du Prédateur enfilé, il surplombe tout le reste de la production du haut de ses 2,15m ! Le simple fait de porter le costume était une gageure : la tête pesant 5 kilos en comptant les dreads et les matières visqueuses et le corps plus de vingt ! Il fallait d'ailleurs plus de vingt minutes pour retirer uniquement la tête du costume...
Voir et entendre ont aussi été un défi. L’une des têtes était mécanique, avec engrenages motorisés à l’intérieur pour bouger des éléments sur le visage du Prédateur. Brian Prince devait aussi porter des lentilles de contact de couleur vive, ce qui lui brouillait la vision. Le masque a été créé d’après un moulage de la tête de Brian Prince.
Alec Gillis et Tom Woodruff, Jr. d’Amalgamated Dynamics, designers et
constructeurs du costume ont tous deux travaillé pour Stan Winston sur le film original. « L’une des raisons pour laquelle le concept du Prédateur fonctionne bien est qu’il a été imaginé sur les bases d’une forme humaine », explique Alec Gillis. « Nous avons commencé avec des moulages du corps, et avons travaillé sur les proportions de Brian. Nous avons cherché à ne pas le faire trop ample, car le mouvement est clé. Même chose pour le visage. L’humain qui se trouve en-dessous est notre point de référence. ».
Ce sont également des marionnettistes, et ils se sont également occupés des expressions faciales du Prédateur, articulées en animatronique.
Stargazer
Le laboratoire gouvernemental de haute technologie est conçu comme une agence de défense destinée à protéger les humains des envahisseurs Predator. Pour réaliser les décors, le chef décorateur Martin Whist a conçu différents plateaux créés aux Mammoth Studios dans les environs de Vancouver, on y trouve le laboratoire, le vaisseau Ark du Prédateur et le marais, construit en deux parties, le haut et le bas d’une falaise. L’extérieur de Stargazer a été créé en composant avec deux véritables lieux : le Barrage de Cleveland au nord de Vancouver, et la station d’épuration Lulu Island à Richmond.
L’un des clins d’oeil à l’histoire et à la franchise Predator se trouve dans les tunnels et la zone de visualisation du Stargazer. On y découvre une
présentation de très grande qualité des armes et de la garde-robe qui « sont des accessoires originaux des films précédents », rapporte Martin Whist. Le casque original du Prédateur fait également partie de cette « vitrine de musée ». Alors que deux lieux ont été associés pour créer l’extérieur du dispositif Stargazer, l’intérieur a été construit aux Mammoth Studios. Ses murs en béton armé imitent l’intérieur du barrage.
Martin Whist a commencé à travailler sur les esquisses du décor du Stargazer en avril 2016. La construction s’est étendue sur une vingtaine de
semaines et le tournage a eu lieu en mai et juin 2017.
Le vaisseau du Predator
Pour le vaisseau du Prédateur, Martin Whist a d’abord confectionné un modèle réduit, puis dans un atelier de sculpture il a élaboré le langage et le design. Il déclare : "Il devait y avoir un sens mécanique dans tout ça, sans perdre de vue cette notion de non-linéarité et de non-humanité. Quand on se replonge dans le design du Prédateur original, rien n’est vraiment fait à la machine. Il s’agit plutôt de mettre la main à la pâte, c’est primitif. Puis notre
décorateur plateau, Hamish Purdy, a apporté ses idées et a créé un incroyable système de lumières et de tuyaux, qui correspondent tout à fait à la texture du Prédateur. »
Martin Whist a également conçu l’immense Prédateur amélioré. mesurant plus de trois mètres : "Lorsqu’il sort de l’ombre et apparaît dans son vaisseau, je souhaitais que le rapport entre la créature et l’engin soit homogène. Les dreads sont reproduites par les tuyaux. Le vaisseau est presque une entité vivante. Je voulais faire passer cette sensation, qui correspond au type d’intelligence organique que le Prédateur fait
ressortir. La créature originale est une révolution incroyable. J’étais donc très honoré de travailler à sa re-conception et à sa mise à jour, et aussi de pouvoir lui donner un vaisseau. Je voulais m’assurer que ce serait une dédicace au travail de Stan Winston et lui rendre hommage en tout ce que je faisais."
Une équipe de mercenaires
Shane Black précise que le plus bel hommage qu’il pouvait rendre au film original était de trouver les acteurs idoines, capables de refléter la même camaraderie qui se dégageait des personnages de Predator. Boyd Holbrook incarne le mercenaire protagoniste Quinn McKenna, qui se retrouve à la tête d’une équipe appelée "Les Tarés", association disparate d’anciens soldats atteints d'un syndrome post-traumatique, unis pour lutter contre l’extraterrestre sanguinaire. Selon Shane Black, « Ce sont des laissés-pour-compte, des marginaux. Ils sont tous brisés. Pour une raison ou une autre, ils sont considérés comme n’étant pas dignes de confiance... Cependant, ils se sont trouvés. Ce n’est pas une troupe d’élite. Il leur en coûte d’être à la hauteur, mais ils restent au fond d’eux-mêmes une étincelle qui ne demande qu’à être rallumée. Il subsiste un inépuisable élan qui vacille et c’est précisément l’occasion pour eux de revenir à la vie, de se soutenir les uns les autres et de se mesurer au monstre. Ces gens sont les dernières personnes que l’on choisirait pour accomplir une telle mission et pourtant dans les moments critiques, ils sont vraiment coriaces. Ils ont une âme, ils font preuve de courage et possèdent une inextinguible loyauté les uns envers les autres ».
Anecdotes de tournage
Le film initial Predator devait à l’origine s’intituler “Hunter”, soit “Chasseur” en français.
Shane Black fait une apparition dans Predator dans le rôle de Hawkins, qui est la première victime du prédateur.
Predator (2018) a été tourné 30 ans après le premier Predator, sorti en 1987.
Predator reconnaît l’existence des précé- dents films de la série. Un des personnages de ce quatrième opus fait en effet référence au PREDATORS de Robert Rodriguez et aux rumeurs selon lesquelles des gens ont été enlevés et conduits dans un lieu incertain.
La franchise Predator a engendré deux gouverneurs des Etats-Unis : Arnold Schwarzenegger en Californie et Jessie “the Body” Ventura, dans le Minnesota.
Les extérieurs des scènes d’action du Stargazer ont été tournées à la station d’épuration d’eau de Richmond, en Colombie-Britannique. Comme son nom l’indique, l’établissement d’assainissement Lulu Island Wastewater traite les eaux usées, autrement dit, dès que le vent soufflait, une odeur d’égouts envahissait le plateau !
Le nom de code du tournage du film était "Ollie" qui est le nom du pitbull de trois ans de Shane Black. D'autres chiens apparaissent comme de chiens prédateurs et le personnage de Casey interprété par Olivia Munn a un chien qui joue dans le film.
Le réalisateur et scénariste Shane Black est rapidement remarqué à Hollywood grâce à son scénario pour le film d’action L'Arme Fatale (1987), dans lequel il crée un duo de flics improbable formé par Mel Gibson et Danny Glover., renouvelant ainsi le succès des "buddy-movie" et créant ainsi une des franchises les plus rentables du cinéma.
En 2005, il offre à nouveau son style particulier au public dans la comédie policière Kiss Kiss Bang Bang, avec Robert Downey Jr., qu’il écrit et réalise.
Sa collaboration fructueuse avec Robert Downey Jr. est réitérée en 2013, lorsque les deux hommes se retrouvent sur le tournage de Iron Man 3, que
Shane Black co-écrit et réalise. Le film connaît un grand succès, engendrant des recettes de plus d’un milliard de dollars à travers le monde. En 2016, Shane Black s’associe avec le producteur Joel Silver pour participer
à l’écriture et réaliser la comédie d’action The Nice Guys, dans laquelle Ryan Gosling et Russell Crowe campent un duo de détectives des années 70.
Parmi sa multitude de projet en cours et à venir, on retrouve le film d’aventure Doc Savage, et le thriller Cold Warrior.
Predator (The Predator), 2018, Shane Black, Etats-Unis/Canada.
Format d'image : 2.39
Son : Dolby Atmos, Dolby (Dolby 7.1 Surround Sound).
Réalisateur : Shane Black
Scénario : Fred Dekker, Shane Black, d'après les personnages créés par Jim et John Thomas.
Durée : 1h47
Productions : Twentieth Century Fox, Davis Entertainment, TSG Entertainment, Canada Film Capital, Dark Castle Entertainment.
Distribution : 20th Century Fox (France)
Producteurs : John Davis, Lawrence Gordon, Zachary Wanerman (associé).
Producteur exécutif : Bill Bannerman.
Co-producteur : Blondel Aidoo.
Effets spéciaux (sociétés) : Atomic Fiction, Lidar Guys, Moving Picture Company (MPC), Proof, Rising Sun Pictures.
Directeur de la photographie : Larry Fong.
Montage : Harry B. Miller III.
Décorateur de production : Martin Whist.
Direction artistique : Michael Diner (superviseur).
Décorateur plateau : Hamish Purdy
Costumes : Tish Monaghan
Casting : Sarah Finn.
Musique : Henry Jackman.
Interprètes : Boyd Holbrook (Quinn McKenna), Trevante Rhodes (Nebraska Williams), Jacob Tremblay (Rory McKenna), Keegan-Michael Key (Coyle), Olivia Munn (Casey Bracket), Sterling K. Brown (Traeger), Thomas Jane (Baxley), Alfie Allen (Lynch), Augusto Aguilera (Nettles), Jake Busey (Keyes), Yvonne Strahovski (Emily), Brian A. Prince (Predator), Mike Dopud (Dupree), Niall Matter ( Sapir), Javier Lacroix (Le barman de la cantina), Gabriel LaBelle (EJ), Nikolas Dukic (Derek), RJ Fetherstonhaugh (Agent Church)...
Date de sortie USA : 14 Septembre 2018.
Date de sortie française : 17 Octobre 2018.
Budget : 88 000 000$
*Le hors-champ est la partie de la scène qui n'apparaît pas dans un plan d'un film parce qu'elle n'est pas interceptée par le champ de l'optique de la caméra que ce champ soit invariable (plan fixe), ou variable (plan où la caméra effectue un mouvement (panoramique et/ou travelling) et/ou un zoom).
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