Un astéroïde se dirige inexorablement vers la Terre et menace de la percuter. La catastrophe imminente provoque des émeutes dans le monde entier. L'athlète Flash Gordon voyage dans un avion pris dans un orage provoqué par l'astéroïde. Il se sauve, in extremis, en sautant en parachute en compagnie de la belle Dale Arden.
A peine Flash et Dale ont-ils atterrit en pleine jungle que le mystérieux Dr Zarkov les prend en joug, et les oblige à l'accompagner dans sa fusée expérimentale, pensant ainsi se sauver du désastre mondial. La fusée arrive alors sur la planète Mongo... Croyant être au bout de leur voyage, le trio va s'apercevoir que ce monde dirigé par le terrible Ming est une planète regorgeant à la fois de merveilleuses beautés, mais aussi minée par des guerres internes et cachant des périls mortels. De plus, Ming fomente en secret de contrôler l'univers et notre planète Terre est son prochain objectif.
Nos héros, uniquement armés de leur force, leur science, et de sex-appeal, vont-ils pouvoir empêcher les plans machiavéliques de Ming ?
Flash Gordon est le premier serial de science-fiction, il a inspiré de nombreux cinéastes dont George Lucas qui s'est toujours dit un fervent admirateur des rebondissements et de l'univers créé par Alex Raymond et magnifiquement retranscrit par Frederick Stephani et Ray Taylor.
Bien sûr, tout cela est bien naïf revu aujourd'hui mais l'ensemble garde une fraîcheur et une réelle dynamique de montage. Buster Craabe est un excellent Flash Gordon, vif et enjoué. Un brouillon de Star Wars!
Pour concurrencer Buck Rogers dont une première adaptation cinématographique est créée en 1934, les studios Universal allouent un budget confortable de 360 000, soit trois fois plus élevé que celui qui était habituellement alloué à une pièce de théâtre à l'époque. Flash Gordon est né de l'imagination d'Alex Raymond et publié pour la première fois le 8 janvier 1934 pour King Features Syndicate.
Pour créer le personnage, Alex Raymond s'inspire en partie du roman de Philip Wylie et Edwin Balmer, "Le Choc des mondes" (When Worlds Collide) publié en 1933. Flash Gordon est un humain devenu une sorte de super héros avant l'heure même s'il ne possède aucun pouvoir spécial. La série paraît sous la forme d'une planche hebdomadaire à partir de janvier 1934.
En France, Guy L'éclair
Les histoires puisent dans l'univers chevaleresque par ses combats à l'épée aussi bien nombreux que les tirs lasers, mais également des feuilletons nimbés de fantastique du début du XXème siècle. Le comic strip navigue donc entre ces différents genres, le tout servi par un dessin d'une très grande finesse de traits mettant en valeur des paysages et des décors merveilleux propres à créer un imaginaire fantasmagorique.
En France, il sera connu en 1936 sous le nom de Guy l'Éclair, dans le journal Robinson puis après 1965 dans le Journal de Mickey. Ses aventures sont toujours publiées aujourd'hui. Il a fait l'objet de plusieurs éditions françaises.
De nombreux auteurs ou réalisateurs de science-fiction ont été impressionnés par le souvenir du serial de 1936 et de ses nombreuses suites. George Lucas a déclaré dans plusieurs interviews que Flash Gordon l'avait inspiré pour créer l'univers de la saga Star Wars. Il rappelle d'ailleurs le gimmick lorsqu'au début de chaque épisode de Star Wars, véritable hommage au générique du serial de Flash Gordon. Dans un interview donnée au Skylwalker Ranch en Septembre 1996, George Lucas déclarait : "Quand j'étais gosse, j'étais un grand amateur des aventures e Buck Rogers et de Flash Gordon. J'avais vu presque tous les feuilletons et je les trouvais très exaltants. Nous entrions à peine dans l'ère de la conquête spatiale et c'était fort tentant de créer une toute nouvelle mythologie à propos de cet espace que ,nous étions sur le point d'explorer".
Au début des années 1970, Georges Lucas souhaitait même adapter Flash Gordon au cinéma, finalement il y renonça car les droits étaient détenus par le metteur en scène français Alain Resnais, passionné de bande dessinées. Il créa donc son propre univers de science-fiction ...
Décors et images d'archives réutilisés
Malgré son budget important, Flash Gordon réutilise de nombreux décors d'autres films Universal, tels que le laboratoire et la crypte de La fiancée de Frankenstein (1935), les intérieurs du château de La fille de Dracula (1936), l'idole de La momie (1932) et les intérieurs de l'opéra du film Le fantôme de l'opéra (1925). Pour finir, les murs extérieurs du château de Ming étaient en réalité ceux de la cathédrale de Paris du film Notre-Dame de Paris (1923).
Les treize épisodes de la série ont été tourné en un temps record pour plus de quatre heures de métrage : six semaines, les acteurs et l'équipe travaillant pendant quatorze heures par jour, avec une moyenne de 85 scènes journalières tournées!
Pour les scènes montrant le retour de Flash sur Terre, des archives d'actualités de la foule s'étant rassemblée pour l'atterrissage de Charles Lindbergh à Paris le 21 mai 1927, après avoir été le premier pilote à traverser l'Atlantique, furent utilisées.
La fusée a été construite à l'origine pour la comédie de science-fiction L'amour en l'an 2000 (1930). Ce film était aussi la source d'une brève scène de filles dansant autour d'une idole une idole avec leur bras en mouvement, que Ming regardait sur un écran de télévision et qui apparaît sur le générique de début.
Flash Gordon et ses suites
Le comic strip Flash Gordon connut a la suite du succès de ce premier serial plusieurs suites et adaptations. Le serial de 1936 avec Buster Crabbe dans le rôle-titre donna deux suites : en 1938 avec Flash Gordon's Trip to Mars de Ford Beebe et Robert F. Hill puis en 1940 avec Flash Gordon à la conquête de l'univers de Ford Beebe et Ray Taylor, qui fut diffusé partir du lundi 16 février 1987 au tous débuts de Canal+ en France.
Il fallu ensuite attendre jusqu'en 1954 pour voir Flash Gordon dans une nouvelle adaptation en série télévisée de 39 épisodes de 25 minutes, toujours inédite dans les pays francophones, avec Steve Holland.
En 1980, Flash Gordon, le film de Mike Hodges avec une bande originale de Queen, plonge le héros dans une version disco hideuse !
Nous aurons également droit à deux parodies assez érotiques : Flesh Gordon (1974) réalisé par Michael Benveniste et Howard Ziehm, et en 1989 : Flesh Gordon Meets the Cosmic Cheerleaders réalisé par Howard Ziehm.
Une dernière série américano-canadienne vit le jour 2007 : toujours sobrement intitulée Flash Gordon diffusée en 1 épisode pilote de 90 minutes, puis 20 épisodes de 42 minutes. Elle sera diffusée entre le 10 août 2007 et le 8 février 2008 sur Sci Fi Channel aux États-Unis et sur Space au Canada. En France, la série a été diffusée à partir du 16 septembre 2008 sur Sci Fi. Bénéficiant de peu de moyens et s'éloignant de la mythologie fantaisiste initiale, elle ne reçut qu'un succès mitigé.
Alex Raymond
Alex Raymond naît en 1909 : Son père l'encourage très vite à développer sa créativité précoce. Encore adolescent, il devient assistant sur les comic strips Tillie the Toiler et Blondie. Il crée Flash Gordon pour King Features en 1934. La série connaît vite un énorme succès auprès des lecteurs américains, donnant naissance à des serials, à une série télévisée et à un film. Dix ans plus tard, il quitte King Features pour s'engager dans les Marines. En 1946, Raymond revient aux Etats - Unis et reprend sa carrière de dessinateur. Il crée alors le personnage de Rip Kirby, un détective dont il contera les aventures dans un comic strip quotidien avec Ward Greene. Il continuera à travailler sur cette oeuvre jusqu'à sa mort en 1956.
Le scénariste Don Moore naît en 1904. Il travaille d'abord comme éditeur pour différents pulps, avant de devenir rédacteur en chef adjoint de Cosmopolitan et auteur d'histoires originales. King Features l'engage pour qu'il participe à la conception d'un rival au populaire Buck Rogers. Avec Alex Raymond au dessin, il contribue à l'écriture de Flash Gordon jusqu'en 1953. Par la suite, il est engagé par la RKO Radio Pictures et Warner Brothers pour travailler sur des scénarios originaux à la fois en tant qu'écrivain et éditeur. Il meurt en 1986.
Flash Gordon (id.), 1936, Frederick Stephani et Ray Taylor (non-crédité), Etats-Unis.
Son : Mono (RCA Victor High Fidelity Recording). Format d'image : 1.37.
Réalisateur : Frederick Stephani et Ray Taylor (non-crédité)
Durée : 4h05 (13 épisodes).
Productions : Universal Pictures. Producteur : NC.
Distribution : NC.
Producteur : Henry MacRae.
Producteurs exécutifs : NC.
Effets visuels : NC.
Directeur de la photographie : Jerome Ash et Richard Fryer.
Montage : Saul A. Goodkind, Louis Sackin, Alvin Todd et Edward Todd.
Direction artistique :Ralph Berger.
Scénario : Ella O'Neill, Frederick Stephani, George H. Plympton et Basil Dickey d'après le comic strip d'Alex Raymond.
Musique : Clifford Vaughan (non-crédité).
Interprètes : Buster Crabbe (Flash Gordon), Jean Rogers (Dale Arden), Charles Middleton (Ming), Priscilla Lawson (La princesse Aura), Frank Shannon (Dr. Alexis Zarkov), Richard Alexander (Prince Barin), Jack 'Tiny' Lipson (Le roi Vultan), Theodore Lorch (Le Grand Prêtre), Richard Tucker (le professeur Gordon), George Cleveland (le Professeur Hensley), James Pierce (le prince Prince Thun), Duke York (le roi Kala), Muriel Goodspeed (Zona), Earl Askam (Officier Torch), House Peters Jr. (L'homme requin)...
Les treizes épisodes du serial :
1. The Planet of Peril - La planète maudite
2. The Tunnel of Terror - Le tunnel de la terreur
3. Captured by the Shark Men - Prisonniers des hommes-requins
4. Battling the Sea Beast - L'attaque du monstre marin
5. The Destroying Ray - Le rayon destructeur
6. Flaming Torture - Torture ardente
7. Shattering Doom - Destin brisé
8. Tournament of Doom - Le tournoi de la mort
9. Fighting the Fire Demon - Le dragon de feu
10. The Unseen Peril - Le péril invisible
11. In the Claws of the Tigron - Dans les griffes du Tigron
12. Trapped in the Turrett - Prisonniers de la tourelle
13. Rocketing To Earth - Voyage vers la terre
*Le hors-champ est la partie de la scène qui n'apparaît pas dans un plan d'un film parce qu'elle n'est pas interceptée par le champ de l'optique de la caméra que ce champ soit invariable (plan fixe), ou variable (plan où la caméra effectue un mouvement (panoramique et/ou travelling) et/ou un zoom).
Chers visiteurs,
Nous avons créé ce site avec passion pour vous offrir des informations sur les films 🤖 fantastiques et de 🛸 science-fiction.
Pour nous aider à faire vivre SFStory, tous vos achats par l'intermédiaire des liens images ci-dessous, nous permettrons de boire quelques 🍺 bières mais nous aiderons surtout à développer le site pour continuer à répondre à vos attentes.
Un grand merci d'avance pour votre soutien !
Rechercher sur SFStory :
SFSTORY - Cent ans de cinéma de science-fiction
Toutes les photographies et jaquettes de ce site web sont protégées par les lois sur le copyright. Tous documents visuels de ce site sauf mentions particulières sont la propriété des auteurs ou des studios de cinéma respectifs. Vous n'êtes autorisés à télécharger et à imprimer tous les documents visuels que pour une utilisation dans le cadre privé. Pour les jaquettes (covers), uniquement dans le cadre d'un remplacement d'un original perdu ou détérioré. L'éditeur de ce site ainsi que son hébergeur ne sauraient être tenus pour responsable d'une utilisation autre que celle prévue dans cette mise en garde.
Les textes du site sauf mentions particulières du nom de l'auteur de certains articles ou critiques sont la propriété du sitemestre.
Les liens externes pour des sociétés ou des sites à caractères commerciaux ne sont là que pour vous informer de la possibilité de visionner les livres, films ou séries TV nommés. SF-Story ne peut être tenu responsable des transactions effectuées à partir de ces liens. Vous devez accepter ces conditions pour accéder au site.
SF Story n'a qu'un seul but : vous faire apprécier le cinéma de science-fiction!